Chaque année, les plantes dites « invasives » gagnent du terrain, soit avec l’arrivée de nouvelles espèces végétales envahissantes, soit avec l’extension des populations d'espèces déjà présentes. Véritable menace pour la biodiversité, la commission du développement durable de l'Assemblée nationale a lancé une mission d'information sur la prolifération des plantes invasives et souhaite inviter les paysagistes concepteurs autour de la table.
Retours d’expériences des paysagistes concepteurs
La Fédération Française de Paysage (FFP) est appelée à participer à une table ronde de la mission d'information sur la prolifération des plantes invasives et les moyens pour endiguer cette situation, lancée par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.
« En tant que donneur d’ordre, les paysagistes sont des acteurs de la recherche pour la biodiversité » milite la FFP. C’est pourquoi elle souhaite « présenter quelques expériences réalisées par des paysagistes dans la recherche de plus de biodiversité face à l’envahissement de certaines plantes ».
Par exemple :
- replantation d’une variété d’espèces sur des secteurs envahis de plantes monospécifiques ;
- gestion particulière pour maintenir un équilibre et éviter le retour des plantes invasives ;
- sensibilisation des élus ou des services techniques à plus de biodiversité ;
- articles sur ce sujet : comment maintenir un équilibre de biodiversité avec ces plantes dites invasives ? les plantes sont-elles invasives ou est-ce dû à un mode cultural ?...
Tout retour est le bienvenu avant le 29 avril 2021 par mail à contact@f-f-p.org
Quels dangers pour la biodiversité ?
Les plantes dites « invasives » sont pour la plupart des Espèces Exotiques Envahissantes – EEE (listées dans l’arrêté ministériel de juillet 2019) qui entrent en compétition avec les espèces indigènes. Ces plantes invasives se développent donc au détriment de la flore locale et bouleversent les écosystèmes (modification de la luminosité, de la chimie des sols, des interactions plantes-animaux…). Ainsi, selon les dernières évaluations de la liste rouge mondiale de l’UICN, " les espèces exotiques envahissantes (animales et végétales) constituent des menaces pour 32 % des oiseaux, 30 % des amphibiens, 20 % des reptiles, 17 % des mammifères terrestres et 15 % des mollusques inscrits dans les catégories d’espèces menacées ".